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entretien avec peter hook videos spotify playlists bonus audio credits 0% x -- radiofrance.fr france inter france info france bleu france culture france musique fip le mouv' les orchestres "tout pour devenir un mythe" back videos archives spotify sous-titres : on / off credits texte "tout pour devenir un mythe" play le bassiste peter hook fut l’un des piliers de joy division, la face sombre de manchester. un siècle plus tard, il revient sur la genèse de cette histoire, qui s’achèvera par le suicide de ian curtis en 1980. entretien avec peter hook 00:00 videos les transmusicales 2012 furent l’occasion de vérifier que le son joy division était encore bien en vie, plus vibrant que jamais. la preuve par 4 avec team ghost, o’children, agent side grinder et von pariahs. von pariahs nantes, france agent side grinder stockholm, suède o children londres, angleterre team ghost paris, france play pause playing... par olivier cachin le mouv' par paula jacques france inter par david herschel france culture par c. masson et l. delmas france inter par jeanne-martine vacher france culture par mishka assayas france musique 12/2012 06/2003 01/2007 09/2007 05/2008 02/2009 spotify playlists plus de son ? on vous a concocté quatre sélections pour aller plus loin et plonger sans se retenir dans l’héritage de joy division. discover listen back "tout pour devenir un mythe" 2 mai 1980, université de birmingham : personne ne le sait encore mais le concert que donne joy division ce soir là sera le dernier de sa trajectoire météorique. ian curtis, son chanteur, se donnera la mort 15 jours plus tard, la veille de leur départ pour leur toute première tournée américaine. le mythe du groupe étendard de la new-wave était né. 2013, 33 ans plus tard : pour la première fois, peter hook, bassiste du groupe puis de new order , donne sa version de l’histoire du groupe le plus sombre de l’histoire dans son livre unknown pleasures : joy division de l'intérieur . entretien. peter hook : j'ai d'abord rencontré bernard "dickin" à l’époque. on était au lycée salford grammar school. je me rappelle lui avoir parlé vers la salle de sport. c'était en 1967. bon sang, en disant ça, je me sens très, très, très vieux. matthieu culleron : vous avez quitté le lycée en 1973. quand avez-vous su que vous vouliez faire de la musique, former un groupe ? p.h. : je l'ai su la première fois que j'ai vu les sex pistols. auparavant, ça ne m'avait jamais effleuré. et le jour où j'ai vu les sex pistols sur scène, ma première pensée a été : "c'est quoi, ce bordel ?" ma deuxième pensée a été : "je pourrais faire ça." je ne sais toujours pas pourquoi j'ai eu cette idée insensée. je crois que c'est une question d'état d'esprit. bernard et moi, on voulait mener notre vie différemment, et on était suffisamment inspirés pour former un groupe. il y avait aussi mark e. smith et mick hucknall . on a tous fait carrière dans la musique. c'est intéressant : quand on est adolescent, on doute beaucoup, on cherche sa voie, on a le reste de sa vie devant soi, et c'est effrayant. on cherche une échappatoire, ou une identité. et pour moi, c'était le punk. le punk m'a montré une autre voie. alors je me suis embarqué là-dedans, et ça m'a donné un cadre pour le reste de ma vie. m.c. : qu'avaient-ils de si incroyable, les sex pistols ? vous vous rappelez concrètement ? p.h. : oui. cela dépassait l'entendement tellement c'était affreux. on aurait dit un mur de bruit, c'était la cacophonie totale. avec ce mec qui vous hurlait dessus avec une voix de casserole. c'était le truc le plus hystérique, le plus ridicule qui soit, et pourtant, ça m'a donné envie d'en être. l'idée d'envoyer chier tout le monde était une de mes grandes préoccupations. donc j'étais "heureux", après cinq années passées à travailler, de tout plaquer pour devenir punk, et de lâcher prise. quand on y pense, c'est incroyable : ni bernard ni moi n'avions eu l'intention de former un groupe, et en fin de compte, on a fondé deux groupes très connus et on est devenus de très bons musiciens. alors qu'au départ, on n'était pas prédisposés à faire de la musique. on a mis du temps à trouver un chanteur. et encore plus de temps à trouver un batteur qui nous convienne. il s'est écoulé environ un an avant qu'on réunisse le groupe qui allait devenir joy division. au début, on s'appelait warsaw. m.c. : vous vouliez être bassiste ? p.h. : non, je voulais juste jouer, même si c'était du triangle. franchement. en fait, bernard avait une guitare, et il m'a dit d'acheter une basse. j'ai dit : "ok. c'est quoi ?" je ne savais pas. je ne l'ai pas su avant d'aller au magasin pour en acheter une. le vendeur m'en a montré une, j'ai dit : "c'est ça, une basse ? ok." on a connu ian lors d'un concert. il nous a dit que le guitariste et le batteur de son groupe étaient partis, et ça s'est fait comme ça. m.c. : comment était ian curtis ? p.h. : il avait un look particulier. on était tous très jeunes, très minces. c'était le bon temps. et on était tous punk à fond. a l'époque, ian avait un petit boulot. et il était d'allure plutôt élégante. mais il avait une grosse veste, c'était marrant. parce que dans sa façon de parler, il était très posé. c'était un gentleman. plus tard, il s'est mis à arborer le mot "hate" écrit en lettres orange fluo. c'était complètement à l'opposé de sa personnalité. mais c'était ça, le punk. c'était trouver quelque chose en soi qu'on n'avait pas soupçonné. un esprit de rébellion. ne pas faire ce qu'on attend de toi, ne pas faire ce qu'on te dit de faire. c'est devenu indissociable de factory et de joy division. on sortait des sentiers battus. on ne rentrait pas dans le moule. m.c. : comment ont réagi vos parents à votre projet de vivre de la musique ? p.h. : ils m'ont dit : "fais pas l'andouille." ma mère me l'a répété jusqu'au bout. j'ai un frère qui est policier. elle me disait : "trouve-toi un métier convenable, comme paul." m.c. : même quand "blue monday" a cartonné en radio ? p.h. : elle n'aimait pas notre musique. la seule fois que je l'ai sentie intéressée, c'est quand elle a appelé pour me dire que les cure nous avaient plagiés avec "in between days" . elle m'a dit : "attaque-les, ils vous ont copiés !" venant d'elle, je n'en revenais pas. notre musique n'était pas sa tasse de thé. peut-être qu'au fond d'elle, elle était plus attentive que ce qu'elle laissait paraître. m.c. : dans votre livre , vous dites que vous n'aviez pas anticipé les conséquences des références à l'imagerie nazie. avec le recul, qu'en pensez-vous ? p.h. : on était des gros crétins. c'était une idée débile. mais on était jeunes, on se fichait de tout. aujourd'hui, on se rend compte à quel point on était naïfs et que c'était de la pure bêtise. mais on était des punks de 21 ans, et on avait vu ça chez d'autres groupes. les sex pistols utilisaient cette imagerie nazie. ça nous semblait tout naturel de faire pareil. mais on s'en est vite débarrassé. c'était de la merde, et ce n'était pas une question d'opinion politique. tout bêtement, c'était la mode, le style, qui nous attirait. bref, c'était d'une imbécilité sans nom. le pire, c'est qu'on était en pleine contradiction : joy division et factory, c'était ultra communiste. tout le monde était traité pareil, on veillait les uns sur les autres. c'était l'antithèse de tous les préceptes nazis. nous étions très généreux. m.c. : donc vous avez changé de nom, warsaw est devenu joy division, notamment parce qu'un groupe avait un nom semblable ? p.h. : oui, un groupe de londres appelé warsaw pact. chaque fois qu'on cherchait à se produire, qu'on tentait de décrocher une première partie quelque part, on nous prenait pour warsaw pact. leur notoriété de l'époque a fait qu'on a dû changer de nom. une chance, d'ailleurs. joy division, c'est bien mieux. si l'album unknown pleasures avait été signé warsaw, aurait-il autant marché ? il y a matière à débattre. m.c. : j'imagine que vous avez longuement discuté pour trouver ce nouveau nom. vous avez hésité avec the slave